Pourquoi on va au Japon ? (Long texte encore.)

Ok, puisque maintenant on a dit à plein de monde d’aller visiter le blog, et que la chose qu’on se fait dire le plus c’est « Vous allez vous pogner des p’tites Chinoises !!!!! » (même si on dit 12 fois qu’on va au Japon et pas en Chine), on a décidé d’écrire un post décrivant les motivations qui nous poussent à aller au Japon.

Premièrement, pourquoi le Japon plutôt qu’un autre pays ? À cause que c’est un pays plutôt éloigné géographiquement et culturellement, on dirait que la seule chose que le monde connaît du Japon sont des espèces de légendes urbaines et traditions bizarres qu’ils ont entendu dans un bar, ou du moins ils ont une idée très stéréotypée du Japon (par exemple, 90% du monde pensent que les japonais et les chinois, c’est la même affaire). Un gros attrait donc est le fait que cette culture est, à première vue semblable à la nôtre, mais dès qu’on gratte un peu on se rend compte qu’elle est extrêmement différente et que pratiquement toutes les modes de pensée, valeurs et traditions là-bas sont différentes, à un degré inimaginable. Deuxièmement, comme j’ai un peu expliqué dans le post Rétrospective, le Japon nous permet de vivre dans une super-mégalopole géante, d’environ 35 millions d’habitants, donc plus gros que le Canada. Dans une ville. Ce qui promet d’être un défi appréciable.

Parlant de défis, il y a plusieurs aspects à cela : premièrement, apprendre la langue. Comme vous pouvez peut-être vous en douter en essayant de lire du Japonais, c’est très différent des langues latines « traditionnelles » (espagnol, etc.), et donc apprendre le Japonais est un bon défi, et c’est en fait très amusant (pour vrai !). Une grosse partie du voyage est en fait centrée sur le défi : plusieurs personnes pourraient penser que le voyage est en fait des sortes de vacances ultra-longues, mais rien n’est plus faux. On va évidemment avoir du plaisir en visitant et tout, mais la plupart de nos projets pour le Japon vont être assez durs, autant physiquement (marcher 1200 km en 2 mois pour un pèlerinage autour d’une île) que mentalement (être sans-abri constamment, dormir dans des parcs publics et dans les parkings, vivre avec un sac à dos comme seule possession, laver son linge dans les lavabos du McDo). Aussi, l’aspect « sans-abri » est très attirant et intéressant pour nous : il permet d’échapper à tout ce que nous n’aimons pas de la société occidentale, c’est-à-dire le matérialisme, le confort superflu, et l’insécurité générale liée au futur. Ça va aussi nous apprendre à nous contenter de peu, à développer notre débrouillardise et ingéniosité, et finalement à avoir un mode de vie très frugal et une qualité de vie qu’on qualifierait de médiocre au Québec (et qui le sera, mais bon on s’habitue). Ça va aussi nous permettre de vivre au jour le jour, d’apprécier le moment présent, et finalement d’être libre à tous les instants du voyage.

Un autre aspect intéressant est l’expérience que ce voyage va nous apporter : après, il est évident que voyager à d’autres places va être plus facile. Après avoir vécu le Japon, le monde sera à notre portée !

Alors voilà ce qui résume un peu notre voyage. On peut voir que ce ne sera pas de tout repos : à la limite, on qualifierait carrément notre voyage de spirituel, dans le sens où on l’accomplit principalement pour acquérir une expérience de vie significative et se découvrir un peu nous-mêmes, et pour apprendre la vie, découvrir le monde et une autre culture, etc. plutôt que se soûler dans les bars de Tokyo, et pogner des p’tites Japonaises !